La grande majorité (jusqu’à 80% selon certaines publications) des informations sensorielles de notre environnement passent par l’œil. Cet organe est primordial dans les apprentissages de la petite enfance. Pourtant trop souvent arrivent en consultation des enfants, si ce n’est en échec, du moins en grandes difficultés scolaires, et leurs capacités visuelles en sont souvent la cause.
Le site du Ministère des Solidarités et de la Santé annonce « 20% des enfants présentent des difficultés scolaires ». Parmi les causes, celles des troubles spécifiques des apprentissages qui « concerneraient 5 à 6% des enfants » (source idem). Mais quelles sont les autres causes ?
L’expérience nous montre que la vue (l’œil) peut en être la cause. L’apprentissage de la lecture est un des apprentissages fondamentaux. Lire consiste avant toute chose à traiter correctement des informations visuelles. On pourrait dire de manière simple, que notre œil « voit » et que notre cerveau « décode et comprend ». Mais que voulez-vous comprendre si vous ne voyez pas correctement ? Et voir signifie bien traiter des informations visuelles.
Le mécanisme de la lecture est un mécanisme complexe où entrent en jeu, l’acuité, la fixation, les saccades. C’est un mécanisme complexe parce que l’ensemble des informations visuelles sont disponibles complètement et simultanément. Un énoncé de trois lignes par exemple est visualisable dans son ensemble. La lecture passe donc par une bonne capacité à positionner l’œil au bon endroit, à saisir l’information visuelle, puis à déplacer l’œil sur l’élément suivant.
L’enfant qui apprend à lire doit utiliser et développer ses capacités visuo-attentionnelles pour entrer dans l’apprentissage. Celui qui utilise une stratégie oculo-motrice coûteuse se trouve vite en difficulté d’où l’importance de dépistages précoces.
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